Bien que la taxonomie CRediT soit de plus en plus connue, appréciée par les auteurs, adoptée par les éditeurs et enregistrées dans les bases de données (Crossref, ORCID), elle devra évoluer pour répondre à certains défis et réduire les risques liés à son utilisation :

• la taxonomie CRediT ne résout pas la question de la propriété intellectuelle d’une publication, à savoir qui détient les droits d’auteurs sur la publication ;
• la taxonomie n’inclut pas la contribution spécifique d’« auteur correspondant » (Corresponding Author). Pourtant, la rubrique « Implementing CRediT » prend implicitement en compte son rôle puisqu’elle conseille qu’il attribue les rôles de toutes les personnes concernées et que celles-ci puissent relire et corriger les rôles ainsi proposés ;
• la taxonomie peut inciter à la compétition et à une forme d’évaluation quantitative des chercheurs ;
• une hyperinflation de contributeurs risque de se produire, à l’image de l’hyperinflation d’auteurs observée pour les publications. Ceci peut amener à mesurer l’impact d’une publication en le rapportant au nombre des auteurs et contributeurs de la publication (calcul fractionnaire) ;
• les informations sur les rôles CRediT des contributeurs d’une publication devraient être ouvertes et accessibles à tous. Certains éditeurs utilisant CRediT peuvent ne pas rendre les métadonnées associées accessibles et réutilisables par tous, et de ce fait ne pas permettre leur exploitation.

Au sein de la NISO, un comité permanent est chargé de mettre à jour la taxonomie et de s’assurer de son adoption par les éditeurs ainsi que de son élargissement à tous les domaines de recherche. Un groupe d’intérêt sera créé pour une représentation la plus large possible des différentes communautés scientifiques.