Mettre en œuvre une gestion des données de la recherche dans une institution

1 - S’appuyer sur le contexte international et national

L’intérêt public porté aux données de la recherche date de 2013, à la faveur d’évènements internationaux, notamment : 

  • le lancement de la Research Data Alliance (RDA) par la Commission européenne, la National Science Foundation (NSF, USA), le National Institute of Standards and Technology (NIST, USA) et le gouvernement australien. En juillet 2019, la RDA comprenait 8 600 membres dans 137 pays et une vingtaine de groupes nationaux dont le groupe France créé en 2018 (RDA France) ;
  • la coalition internationale SPARC (Scholarly Publishing and Academic Resources Coalition), issue de l’association des bibliothèques de recherche (Association of Research Libraries, ARL), publiait en mars 2013 le guide Implementing an Open Data Policy: A Primer for Research Funders pour aider les agences de financement de la recherche à mettre en œuvre une politique d’ouverture des données ;
  • au niveau politique, les chefs d’Etat du G8 signaient en juin 2013 une charte sur l’ouverture des données publiques.

En France, entre 2012 et 2013, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche lançait le chantier des données de la recherche dans le cadre de la Bibliothèque scientifique numérique (BNS) et le site d’informations sur les données de la recherche. En 2019, ceux-ci ont été prolongés par le Comité national pour la science ouverte (CoSO) et par le site web Ouvrir la Science

Le contexte international et les politiques nationales sont un levier pour les institutions, à la fois émulateur et contributeur de dynamiques locales. Les initiatives mondiales permettent aux institutions de recherche de se saisir des concepts de données de recherche, données publiques, politiques de données, ouverture des données, et de lancer leurs propres réflexions et projets.

En inscrivant leurs démarches dans ces mouvements, les institutions s’assurent que leurs choix ne contreviennent pas aux règlementations et qu’ils répondent à des problématiques partagées ne relevant pas de leur seule responsabilité, telles que la propriété intellectuelle autour de la coproduction ou de la réutilisation de données, le développement de compétences et l’évolution des métiers, l’offre de services et de produits pour la gestion et la valorisation des données, etc.