Publier dans une revue en libre accès (Open Access)

3 - Gratuité ou frais à payer pour publier en libre accès

Publier en libre accès dans une revue peut être gratuit ou payant pour les auteurs, selon le modèle économique de la revue (voir la fiche CoopIST : Comprendre les modèles économiques des revues scientifiques).
La présence ou l’absence de frais de publication (APC, Article Processing Charges, Publication Fees, Publication charges) ainsi que leur montant dépendent de la discipline, du pays d’origine de la revue, de soutiens institutionnels, etc. Ces frais sont variables, de l’ordre de 150 à plus de 5 000 euros (jusqu’à 9 500 euros pour les revues du groupe Nature Research par exemple).
Trois-quarts des revues en libre accès total sont gratuites pour les auteurs. Le DOAJ, répertoire public mondial de revues en libre accès (Directory of Open Access Journals), indexait au 05-01-2021 15 686 revues à comité de lecture en libre accès total, dont 73 % étaient sans frais de publication pour les auteurs.

L’option de libre accès des revues hybrides est par défaut payante pour les auteurs des articles, sauf dans le cas d’accords spécifiques (comme les accords transformants) entre un établissement et l’éditeur de ces revues. Les accords transformants visent à éviter que l’institution paie plusieurs fois pour la même revue : pour publier des articles en libre accès, et pour lire les autres articles qui ne sont pas en libre accès.
Dans le cas d’une revue sur abonnement qui pratique un embargo, la « libération » des articles (c’est-à-dire le fait de les mettre en libre accès) n’est pas payante pour leurs auteurs.

Les frais de publication ne sont payables qu’une fois l’article accepté (on parle parfois de post-acceptance fees) ; aucun frais n’est exigé à la soumission de l’article sauf dans de très rares exceptions (on parle parfois de pre-acceptance fees).
Le site internet de la revue doit clairement indiquer le montant, les modalités de paiement sécurisé, la facturation. Si ces coûts ne sont pas visibles ni explicites, ou si le paiement est exigé à la soumission, la revue est probablement douteuse — le libre accès avec frais s’étant accompagné de l’essor d’éditeurs dits prédateurs (predatory publishers) (voir la fiche CoopIST : Eviter les éditeurs prédateurs).

Des revues en libre accès total peuvent moduler ces frais :

  • gratuité ou réduction pour les pays à faible revenu — selon la revue, il faut que tous les auteurs soient affiliés à des institutions de ces pays, ou au moins l’auteur correspondant ;
  • programmes d’adhésion (Institutional Membership program) permettant aux institutions adhérentes de réduire ces frais (par exemple, réduction de 15 % chez SpringerOpen-BMC).

Prévoyez un budget de publication dès la conception de votre projet de recherche pour couvrir ces frais, y compris les frais éventuels de dépôt des données associées (voir la fiche CoopIST : Agir pour le libre accès dans une institution de recherche).