Choisir un référentiel disciplinaire pour classer les activités et résultats de la recherche

6 - Critères de choix d’un référentiel disciplinaire

Le choix d’une classification doit être pensé en amont pour qu’elle soit pertinente au regard du rôle et des objectifs fixés, cohérente, compréhensible et facile à adopter. Dans un contexte académique où la lisibilité, la transparence et la traçabilité sont requises, une classification qui ne peut communiquer avec aucune autre est à éviter.
Voici quelques critères pouvant guider le choix d’une classification académique, qu’elle soit à créer ou qu’elle existe déjà :

  • objets (ou entités) académiques à classer : chercheurs, collectifs de recherche (unités de recherche par exemple), projets de recherche, bailleurs de fonds, établissements d’enseignement supérieur et/ou de recherche (universités par exemple), supports de publication (revues scientifiques), publications (articles de revues, ouvrages), citations reçues par les publications, données de recherche, bases de données, etc. ;
  • granularité : nombre de classes (1, 2, ou 3 par exemple) si l’on souhaite classer par grandes catégories (des établissements de recherche en SHS, SVT, STI, etc.) ou selon des catégories plus fines (un collectif de recherche, un auteur seul, un petit corpus de publications, etc.). Plus les catégories seront fines et précises, plus elles seront nombreuses ;
  • langue(s) : privilégier l’anglais si l’on souhaite mener des comparaisons au niveau international ; ou opter pour une classification bilingue ou multilingue pour communiquer à la fois avec votre communauté linguistique culturelle et vos partenaires d’autres langues (français/anglais ; français/anglais/espagnol ; etc.) ;
  • documentation fournie : une classification dont les critères et les principes sont clairement énoncés et explicites est un gage de sérieux et de crédit. Cela favorise les discussions et peut susciter des suggestions d’amélioration de la part de ceux qui la parcourent et qui souhaitent l’adopter ;
  • accès : une classification rendue publique selon une licence de type Creative Commons, facilement accessible, pouvant être mise en œuvre dans différents environnements et pouvant être modifiée encourage son adoption  ;
  • usage : une classification reprise par d’autres dans d’autres environnements (une base de données, un moteur de recherche académique, un classement international, etc.) est un signe de succès qui peut concourir à une certaine notoriété ;
  • identifiants numériques pérennes univoques : l’attribution et l’enregistrement d’un identifiant numérique à chaque classe évitent toute erreur (de retranscription par exemple), et facilitent les alignements entre classifications ;
  • formats : la mise à disposition d’une classification dans des formats ouverts (txt, csv, json, xml, rdf, etc.), en donnant plus de possibilités de lecture et de téléchargement, accroît les chances de sa réutilisation ;
  • interopérabilité : en lien avec le format ; la façon dont la classification est affichée sur le web, interrogeable et réutilisable par une machine favorise son intégration dans d’autres bases de données et son alignement avec d’autres référentiels existants.